Ah l’été! Je me suis dit que durant les vacances, je n’allais pas écrire ni travailler sur aucun projet. Je ne peux pas. Alors, je suis assis sur mon bureau d’ordinateur, par ma fenêtre je vois le pont Jacques-Cartier, il pleut et j’ai un bel arc-en-ciel devant moi…
L’été ce n’est pas seulement profiter du soleil. Oh non! Loin de là. C’est aussi le temps de la chasse, de la rute. Ça sent l’homme dans les rues, ça sent le sexe. Je marche dans les rues et tout ce que je vois, c’est des fesses bombées dans des jeans serrés ou des torses nus sur deux jambes. Aujourd’hui l’air sent le sexe alors voici…
Je suis devant mon ordi sur un site internet où on ne va pas pour trouver l’amour. Je « spot » un beau mâle dans le coin de mon écran. J’utilise mon doigté sur mon clavier pour lui dire de façon subtile qu’il me plait et que j’ai envie de lui. La discussion s’enflamme, on se fait des scénarios. Dans notre monde imaginaire, on est étendu sur une plage, nu, moi sur lui un instant et lui sur moi l’instant suivant. Nos corps s’enlacent, nos langues se mêlent et nos esprits s’enflamment. Le retour à la réalité se fait dur lorsque nos écrans d’ordinateur nous rappellent notre distance. Le drapeau en berne, je lui donne rendez-vous le lendemain.
Nous sommes devant « Éden », il est 18h. Nos yeux se croisent et l’envie de nous consumer nous enivre. Il est tôt, on veut quand même bien faire les choses. On décide d’aller au cinéma. Le filme commence à 19h20. Les portes sont déjà ouvertes, on est seul dans la salle. On s’assoit dans le fond de la salle, c’est bien connu pour être le meilleur endroit pour voir les films. Sa main effleure la mienne sur l’accoudoir. Mon regard rencontre le sien. Ses yeux me déshabillent comme si j’étais une barre de chocolat dans les mains d’une boulimique. Ça y est. Nos langues se touchent, ses lèvres entrent en contact avec les miennes. Sa main glisse le long de mon dos pour enfin arriver dans les creux de mes reins. Sa main se dirige maintenant vers mon entre jambes. Un coup d’œil rapide, nous sommes toujours seuls. C’est à ce moment où la notion de la réalité disparue et nos vêtements sous la ceinture disparurent. Lui sur moi, moi sur lui. Mon mât en berne rencontra son côté patriote…
5 minutes plus tard, on se retrouvait dans la rue, menotte au poignet. Une autre cliente du cinéma nous a surpris durant notre élan. On s’en est tiré avec un avertissement, nous avons évité l’accusation de « grossière indécence ».
L’été, c’est sexe, mais faite quand même attention.
G.C.