lundi 1 août 2011

16 - L'été, ça sent le sexe

Ah l’été! Je me suis dit que durant les vacances, je n’allais pas écrire ni travailler sur aucun projet. Je ne peux pas. Alors, je suis assis sur mon bureau d’ordinateur, par ma fenêtre je vois le pont Jacques-Cartier, il pleut et j’ai un bel arc-en-ciel devant moi…

L’été ce n’est pas seulement profiter du soleil. Oh non! Loin de là. C’est aussi le temps de la chasse, de la rute. Ça sent l’homme dans les rues, ça sent le sexe. Je marche dans les rues et tout ce que je vois, c’est des fesses bombées dans des jeans serrés ou des torses nus sur deux jambes. Aujourd’hui l’air sent le sexe alors voici…

Je suis devant mon ordi sur un site internet où on ne va pas pour trouver l’amour. Je « spot » un beau mâle dans le coin de mon écran. J’utilise mon doigté sur mon clavier pour lui dire de façon subtile qu’il me plait et que j’ai envie de lui. La discussion s’enflamme, on se fait des scénarios. Dans notre monde imaginaire, on est étendu sur une plage, nu, moi sur lui un instant et lui sur moi l’instant suivant. Nos corps s’enlacent, nos langues se mêlent et nos esprits s’enflamment. Le retour à la réalité se fait dur lorsque nos écrans d’ordinateur nous rappellent notre distance. Le drapeau en berne, je lui donne rendez-vous le lendemain.

Nous sommes devant « Éden », il est 18h. Nos yeux se croisent et l’envie de nous consumer nous enivre. Il est tôt, on veut quand même bien faire les choses. On décide d’aller au cinéma. Le filme commence à 19h20. Les portes sont déjà ouvertes, on est seul dans la salle. On s’assoit dans le fond de la salle, c’est bien connu pour être le meilleur endroit pour voir les films. Sa main effleure la mienne sur l’accoudoir. Mon regard rencontre le sien. Ses yeux me déshabillent comme si j’étais une barre de chocolat dans les mains d’une boulimique. Ça y est. Nos langues se touchent, ses lèvres entrent en contact avec les miennes. Sa main glisse le long de mon dos pour enfin arriver dans les creux de mes reins. Sa main se dirige maintenant vers mon entre jambes. Un coup d’œil rapide, nous sommes toujours seuls. C’est à ce moment où la notion de la réalité disparue et nos vêtements sous la ceinture disparurent. Lui sur moi, moi sur lui. Mon mât en berne rencontra son côté patriote…

5 minutes plus tard, on se retrouvait dans la rue,  menotte au poignet. Une autre cliente du cinéma nous a surpris durant notre élan. On s’en est tiré avec un avertissement, nous avons évité l’accusation de « grossière indécence ».

L’été, c’est sexe, mais faite quand même attention.

G.C.

mercredi 8 juin 2011

15 - J’ai passé la nuit avec Brian Littrell


Oui mesdames et messieurs, j’ai passé la nuit avec Brian des Backstreet Boys ! Ok, j’avoue, c’était dans un de mes rêves… Hier, j’étais au Centre Bell (CB) pour l’ÉVÈNEMENT (je le mets en caractère gras, car j’attendais ce moment depuis mon enfance) « nkotbsb ». Tout le monde tripait sur Nick Carter et moi, en secret, sur Brian. Jamais je n’aurais osé dire que j’aimais les BSB et encore moins que je tripais sur un gars!

Le CB était plein d’hormones femelles. Je pouvais compter sur mes doigts le nombre de gars présent dans la foule. Je me suis alors posé une question. « Est-ce que les gars refoulent en eux leur amour pour les boys band? » Je ne peux pas croire qu’avec les millions d’albums qui se sont vendus, ce n’était que des filles qui les achetaient! Dans cette marée de seins et de robes, je me sentais un peu seul. Ça ne m’a pas empêché des chanter à tut tête et de danser sur « step by step » des New kids ou de me dandiner langoureusement tout en écorchant mes cordes vocales sur « incomplete » des BSB.

Le son était pourri. Trop de base et les micros des chanteurs trop bas. MAIS! Ces hommes qui ont su traverser les générations ont très bien vieilli et pour la plupart, ils sont encore plus beaux qu’avant.

Oui, hier soir j’ai dormi avec Brian. Mon rêve d’enfant de le voir live s’est réalisé! 

G.C.

vendredi 20 mai 2011

14 - Fracture, cassure ou brisure


Le titre est quand même assez explicatif en lui-même. Je n’ai pas nécessairement de regret vis-à-vis mon geste de la fin de semaine passé (pour vous, la chronique d’hier). Eh oui, je suis désolé, je n’écris pas mes chroniques la journée même de mes mésaventures! On revient aux moutons. Tout ça pour dire que je ne pouvais pas, ne pas lui dire. C’était injuste et je me disais qu’il finirait par le lire sur les Chroniques de toute façon. J’ai même une amie hier, qui après avoir lu ma chronique m’a appelé pour savoir si c’était vrai. Je ne lui avais pas conté…

Surement, vous devez vous dire : « Le titre fracture, c’est parce que son couple s’est fracturé.» Oui, entre autres. Mais pas seulement ça. Disons que ce n’était pas juste les « couteaux qui volaient bas ».

-          - S, je dois te parler. C’est important.

Il lève son nez de son jeu vidéo, ignorant tout de la vague, Non, de l’ouragan qui s’apprête à se déverser sur lui.

- Oui mon amour?

Ça y est. Il vient d’ajouter une « mon amour ». Je me rends compte qu’en plus de l’ouragan, c’est le couteau dans le cœur qu’il va recevoir.

-         -  En fin de semaine passée, quand je suis allé au 5 à 7, je t’ai trompé. J’ai embrassé et couché avec un autre homme.

Il s’est levé du divan. Il s’est dirigé vers la cuisine. Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit « Quoi? ». Enfonçant un peu plus le couteau, je lui ai répété que je l’avais trompé.

Le titre du mon blog se met en contexte ici… Il ouvrit les portes d’armoire de ma cuisine. Prit des assiettes, des bols à soupe et un verre et les tira par terre. Il s’habilla et quitta la place.

Bon… bilan de l’histoire. Je dois me racheter 2 assiettes gros format, 1 assiette à dessert, 3 bols à soupe et 1 verre. Je semble sans cœur en relatent cette histoire sans trop d’émotion. Ce qui m’a fait le plus de peine, c’est de voir la peine que ça lui avait fait. Je ne crois pas être prêt à être en couple pour le moment. Il n’y a rien qui arrive pour rien comme on dit!

G.C.

jeudi 19 mai 2011

13 - Écart de conduite et mauvaise conscience


Vous saviez que j’étais en couple. Le gai célibataire qui n’est plus. On dit souvent, chasse le naturel et il revient au galop. Cette citation ne pourrait pas mieux s’appliquer qu’aujourd’hui. Je me dis qu’on ne peut pas tous être faits pour vivre en couple. Je me dis aussi que je dois en faire partie.

J’étais à un 5 à 7 pour le travail avec des amis. On prenait quelques bières avec de la bonne musique, des rires et encore de la bière. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’il arrive. Je ne le connaissais pas. C’était l’ami d’un ami. Il arrive nous dit « Bonjour! » en nous serrant la main. Mon tour arrive, nos yeux se croisent. Le temps semble s’arrêter. Au ralenti, je le vois me desserrer la main et la tendre à un autre. Et puis, le temps reprit son cours. Ce court instant resta dans ma tête toute la soirée.
                                                                       
La soirée se termina. Moi et Lui nous serrâmes la main. Il était trop tard. La bière, les nachos et la re-bière avaient fait leur effet et on s’embrassa. Pas juste un petit bec. Un gros french avec la langue. Le reste de la soirée, c’est passé chez lui…

S (mon chum) n’est pas encore au courant. Je me sens coupable c’est sur, mais en même temps, je ne me sentais pas à l’aise dans un couple. Je suis peut-être du genre à avoir besoin de liberté. Il y en a surement parmi vous qui allez me comprendre et d’autres non. En même temps, je me dis que mes histoires sont toujours plus croustillantes quand je n’ai pas de laisse au cou!

G.C.

jeudi 12 mai 2011

12 - Back in 90's


Back in 90’s

Fermez vos yeux et imaginez-vous quand vous aviez 5 ans, 12 ans ou 16 ans. OK, ouvrez-les maintenant, car vous ne pourrez pas lire la suite du blogue… Avez-vous des souvenirs qu’avec le recul vous vous dites : « Moi, j’étais destiné à être gai » ? J’imagine que vous me voyez arriver aussi subtil qu’un coup de barre de fer dans le front. Moi ça m’est arrivé…

La première fois que quelqu’un a fait allusion que je pouvais être gai, c’est à l’âge de 4 ans. J’allais à l’école dans mon autobus scolaire et un vieux (il avait 7 ans) m’a demandé si j’étais un « homme aux hommes » ou un « homme aux femmes ». Je ne savais pas qu’est-ce que ça voulait dire alors, je lui ai demandé : Toi, c’est quoi? Il m’a répondu : Moi, je suis un homme aux femmes. Alors je lui ai dit : Moi aussi! (J’étais fier!!)

Je suis avec des amis (2 gars et 1 fille) et ont joue dehors. Je dois être âgé d’environ 5-6 ans. On décide de jouer à la « tag BBQ » (Pour ceux qui ne savent pas c’est quoi, ça consiste a essayer de toucher les autres, qui se sauvent de toi… le BBQ dans ça… ça ajoute en bisou à celui/celle que tu « tag »). Donc, mon tour vient. Devinez qui j’essayais de « taguer »? Bin oui! Les petits gars. Là, on se dit, ce n’est pas grave, il n’avait que 5 ou 6 ans.

J’ai 7 ans, je joue dehors avec ma meilleure amie. Elle devient sérieuse et vient me voir.
Mimi : « Je veux te demander quelque chose, mais ne crie pas et ne te sauve pas »
Moi : « D’accord! »
Mimi : « Veux-tu être mon chum? »
Moi : « Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah…………………………………!! » *P’tit gars qui cri, cours partout et se sauve chez lui*

Mon premier bec sur la bouche avec une fille, je devais avoir 11 ans. On était dans une soirée dansante scolaire. On a joué à « vérité ou conséquence ». C’est à cause d’une « vérité » que j’ai dû choisir entre deux filles imposées, qui devait devenir ma Blonde! Ce n’est pas facile la vie. Après une semaine de « on ne-se-tient-même-pas-par-la-main-et-on-se-parle-moins-qu’avant-car-on-est-un-couple », j’ai reçu un coup de file d’une autre fille (en conférence à trois) qui m’annonçait que moi et Daisy, s’était fini. Mais j’étais quand même futé, je savais que Daisy écoutait sur l’autre ligne, car sur mon afficheur de maison, je voyais son numéro! HA-HA, dans les dents! (3 ou 4 ans plus tard, j’ai appris qu’elle m’avait laissé, car je sentais l’oignon quand on s’était embrassé… dur dur la vie… dans mes dents à moi cette fois)

Je crois que pour le moment, j’en ai assez dit. On a assez ri de moi aujourd’hui! Mais dites-vous une chose, surement que vous le saviez depuis longtemps que vous étiez « spécial » !!

G.C.

lundi 9 mai 2011

11 - Responsabilités


En devenant en couple, je savais que j’avais des responsabilités, dont celle de passer un test en dépistage de MTS/Sida. Ce n’est pas la première fois que j’y vais. Disons que cette fois-ci, c’était… ah oui, SPÉCIAL! Voici grosso modo ce qui s’est passé :

Premièrement, mes rendez-vous d’avant étaient avec des Docteurs (hommes) et celui-ci était avec une femme. Je me dis que c’est bien parfait. J’entre dans le bureau, elle commence à me parler. Je suis quand même un peu nerveux. Je n’aime pas le sang et qui dit test VIH, dit prise de sang…

Elle me parle de mes réponses au questionnaire, le commente, prend mon sang des mes veines me fait faire pipi dans un verre en carton avec la pipette, le monde est beau, le monde est parfait. Je me rassois dans son bureau et elle me demande de baisser mon pantalon… Ok. Ici, il y a un « clash » dans ma tête et tout à coup, je deviens moins à l’aise. Donc en riant je lui dis :

Moi : « Bon… vous allez être la première femme mis à part ma mère à me voir nu! »

Elle : « Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment, mais dites-vous que les femmes on des plus petites mains et des plus petits doigts »

Moi : « … » /Moment de silence suivi d’une face qui se pose BEAUCOUP trop de questions/ « Heeeee…. Pourquoi les plus petits doigts au juste ? »

Elle : /avec un sourire de fendante : «  Pour le toucher rectal voyons! »

Moi : « Hee… Non! La dernière fois je n’en ai pas eu!! /face qui supplie

Elle : « C’est justement, ça serait bon qu’on le fasse cette fois-ci! »


Et voilà… c’est comme ça que ça s’est passé avec une femme pour la première fois. Pour ceux qui se posent la question : Je suis négatif! Je ris bien de cette expérience, mais n’oubliez pas d’y aller vous aussi. Même si c’est UNE docteure, faites le pareil! 

G.C.
(Clinique l’Actuel, bd de Maisonneuve, Montréal)